Adapter la méditation à l'âge de l'enfant

ADAPTER LA MÉDITATION À L'ÂGE DE L'ENFANT

Il n'y a pas vraiment d’âge idéal pour proposer la méditation à un enfant. Voici tout de même quelques points de repères issus d'un livre du psychologue anglais David FONTANA (How to Teach Meditation to Children). 

Avant 5 ans

Les enfants de moins de 5 ans bénéficient le plus d'activités de pleine présence plutôt qu'une séance de méditation formelle qui demande un minimum de concentration. Cela ne limite pas pour autant le champ des possibles, il existe beaucoup d'activités, dont certaines peuvent se pratiquer même avec des bébés (voir mon article à ce sujet). 

Entre 5 et 8 ans. 

Les enfants âgés de cinq à huit ans seraient peu équipés pour le raisonnement abstrait. Se relier à leurs émotions leur serait donc difficile. Cela dit, de plus en plus, les enfants seraient capables de relier des symptômes physiques à un état d'anxiété à partir de sept ans environ.

L’apprentissage de la méditation privilégiera donc plutôt des visualisations et des histoires simples. Il ne faut pas hésiter ici à utiliser leur univers favori pour construire des séances intéressantes : super-héros, animaux, princesses, dinosaures, samurais, tout est possible ! 

Entre 9 et 12 ans 

Les enfants âgés de neuf à douze ans aiment "interagir et imiter". Il nous faut donc rendre les séances les plus interactives et « corporelles » possibles. Les enfants de ces âges  apprennent mieux ce qu'on leur montre que ce qu’on leur dit dit. 

Entre 9 et 12 ans, les enfants apprécient également les responsabilités. Il ne nous faut pas hésiter pas à les impliquer dans la préparation de la salle qui sert à la méditation et dans la gestion des cloches de début et de fin de séance par exemple. 

Entre 13 et 15 ans. 

À partir de treize ans, les enfants sont généralement capables de raisonner dans l’abstrait. Ils peuvent se relier à leurs émotions sans grands problèmes. 

Avec l’adolescence, leur conscience de leur environnement s’accroit également, en même temps que l’intérêt pour les médias et la popularité. 

Parce que les concepts d’amour, de créativité et d’harmonie suscitent leur attention, il nous devient plus facile de présenter la méditation comme quelque chose de plus vaste qu'un simple exercice de relaxation. C'est notamment la période idéale pour construire des séance autour de la compassion envers soi et les autres. 

À la fin de l'année dernière, Imogen Marsh, Stella Chan et Angus Macbeth de l'Université d'Édimbourg ont publié une méta-analyse de la recherche sur "l'auto-compassion" chez les jeunes dans la revue Mindfulness. Ils ont synthétisé des études sur plus de 7 000 adolescents de six pays, âgés de 10 à 19 ans. Ils ont constaté que les adolescents présentant des niveaux élevés d'auto-compassion étaient plus susceptibles de signaler des niveaux moins élevés de détresse causés par l'anxiété et la dépression - surtout lorsqu'ils étaient confrontés à un stress scolaire chronique.

Entre 15 et 18 ans. 

Les enfants âgés de quinze à dix-huit ans doivent compter avec des responsabilités sans cesse plus importantes. Leurs défis sont ceux de la vie qui les attend après le lycée. Amour, amis, famille, études et carrières suscitent en eux de nombreuses questions. 

À cet âge, les enfants qui n’en sont plus vraiment sont capables de comprendre la signification de la méditation dans ses aspects scientifiques, sociaux, voire spirituels. Leur besoin de comprendre et de posséder les connaissances d’arrière-plan de la méditation est alors important. D’autant plus important que la prochaine phase de leur vie - l'âge adulte - consistera à abandonner de nombreuses choses avec lesquelles ils ont grandi.

Vaincre ses peurs avec les super-héros

Méditation guidée pour affronter ses peurs

Comment affronter ses peurs en pleine conscience ? Je vous offre aujourd'hui la méditation des lumières intérieures, extrait de mon livre "les méditations des super-héros".

Bonne méditation à tous !

Louis.

 

Plus d'infos :

Le livre audio est disponible ici :

Le livre est disponible ici :

Cultiver la bienveillance avec "Tout ce que j'aime chez toi"

La bienveillance en méditation

Avec la méditation, nos observons avec une plus ou moins grande acuité nos pensées, nos émotions, et nos sensations. Cela nous permet de mieux nous connaitre et de prendre du recul sur la vie. Nous nous agrippons moins en moins à ce qui se passe en nous. Nous apaisons les tensions.

Cette pleine présence n'est pas toujours facile à cultiver. Travailler sur soi peut faire remonter deux réflexes :
- celui de juger ce que nous observons (mais pourquoi ai-je ces pensées récurrentes ? quelle est cette peur toujours au fond de moi-même ? ) ;
- celui de juger les personnes qui se refusent à tout travail.

Pour apprendre aux enfants à partir à la découverte d'eux-mêmes sans s'isoler des autres et sans trop d'inquiétudes, il est très important d'accompagner les pratiques de pleine présence de pratiques de bienveillance.

Contempler notre ouverture de coeur c'est également, comme le présente l'instructeur de méditation Orsen Jay Sofer : "inclure une relation chaleureuse et sincère avec tout ce qui se passe dans notre expérience, interne ou externe. Cela signifie que nous développons la capacité de considérer la vie avec empathie et bonté. Notre attention n'est pas reléguée à une distance froide et observatrice".

Parmi les pratiques qui développent la bienveillance, il y a l'activité nommée : "toutes les bonnes choses". Celle-ci est tirée d'une histoire vraie.

Toutes les bonnes choses

Sœur Helen Mrosla, religieuse franciscaine, a soumis en 1991 "Toutes les bonnes choses" à Proteus, un journal d'idées. Son article est également paru dans Reader's Digest la même année, a été reproduit dans le livre original Chicken Soup for the Soul en 1993 et a été offert une fois de plus dans Stories for the Heart en 1996.

Le but de cette histoire est de nous encourager à complimenter les gens que l'on aime et dont on se soucie. Elle s'applique, comme vous le verrez, naturellement très bien aux enfants.

L'histoire de Marc

"Toutes les bonnes choses" raconte l'histoire d'un enseignant confronté à un élève très bavard :  Marc. Bien que poli, Marc commence à prodigieusement agacer son enseignant. Un jour, la menace tombe : un mot de plus et l'enseignant scotchera la bouche de l'élève.

Marc n'arrive à pas à se contenir et la sanction arrive.

Après s'être vu scotché la  bouche, il dira : "Merci de m'avoir corrigée, ma sœur."

Plus tard, l'enseignant se retrouve devant une autre classe. Parmi les élèves de cette classe, Marc est là, un peu moins bavard.

Mais un vendredi, les choses se compliquent à nouveau. Après s'être fatigué les méninges sur un problème mathématique ardu, l'enseignant sent que les élèvent deviennent de plus en plus frustrés et de mauvaise humeur.

Cette fois, l'enseignant à une idée, d'un tout nouvel ordre que la première. Ce dernier demande à tous les élèves d'inscrire les noms des autres élèves sur deux feuilles de papier, en laissant un espace entre chaque nom. Les élèves doivent penser à la chose la plus gentille qu'ils puissent dire sur chacun de leurs camarades de classe et l'écrire.

Puis, l'enseignant réunit les réponses des élèves en constituant des fiches nominatives où sont listé ceux qu'on pense d'eux. Lorsqu'on leur distribue leur fiche, certains diront : "Je ne savais pas que les autres m'aimaient tant!"

L'histoire raconte ensuite que l'enseignant apprend plus tard une triste nouvelle, Marc a été tué dans la guerre du Vietnam. Aux funérailles, un des soldats qui portait le cercueil vient voir l'enseignant : "Étiez-vous le professeur de maths de Marc?" demanda-t-il."Marc parlait beaucoup de vous ".

Quelques instants après, c'est au tour du père de Mac. "On veut vous montrer quelque chose", dit son père en sortant un portefeuille de sa poche. "Ils ont trouvé ça sur Marc quand il a été tué. Nous avons pensé que vous pourriez le reconnaître."

Ce qu'ils avaient trouvé, c'est un morceau de papier plié plusieurs fois, plus précisément la fiche sur laquelle des années auparavant, l'enseignant avait listé toutes les bonnes choses que ses camarades pensaient de Marc.

Les quelques camarades de classe présents aux funérailles dirent également qu'ils avaient toujours la liste chez eux. "C'est dans mon journal intime", "c'est dans mon tiroir de bureau", "c"est dans notre album de mariage"

L'activité

Pourquoi ne pas faire faire une liste comme celle de Marc ? Pourquoi ce pas s'échanger ces fiches et voir l'effet que cela provoque ?

Nous sous-estimons parfois beaucoup le pouvoir de la gentillesse et de la bienveillance. Nous souvenir que nous avons un coeur fait du bien.

C'est aussi ça être pleinement conscient. Se souvenir toutes les belles choses qui sont en nous, accessibles maintenant et toujours, pour notre plus grande paix d'esprit.