Vaincre ses peurs avec les super-héros

Méditation guidée pour affronter ses peurs

Comment affronter ses peurs en pleine conscience ? Je vous offre aujourd'hui la méditation des lumières intérieures, extrait de mon livre "les méditations des super-héros".

Bonne méditation à tous !

Louis.

 

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Cultiver la bienveillance avec "Tout ce que j'aime chez toi"

La bienveillance en méditation

Avec la méditation, nos observons avec une plus ou moins grande acuité nos pensées, nos émotions, et nos sensations. Cela nous permet de mieux nous connaitre et de prendre du recul sur la vie. Nous nous agrippons moins en moins à ce qui se passe en nous. Nous apaisons les tensions.

Cette pleine présence n'est pas toujours facile à cultiver. Travailler sur soi peut faire remonter deux réflexes :
- celui de juger ce que nous observons (mais pourquoi ai-je ces pensées récurrentes ? quelle est cette peur toujours au fond de moi-même ? ) ;
- celui de juger les personnes qui se refusent à tout travail.

Pour apprendre aux enfants à partir à la découverte d'eux-mêmes sans s'isoler des autres et sans trop d'inquiétudes, il est très important d'accompagner les pratiques de pleine présence de pratiques de bienveillance.

Contempler notre ouverture de coeur c'est également, comme le présente l'instructeur de méditation Orsen Jay Sofer : "inclure une relation chaleureuse et sincère avec tout ce qui se passe dans notre expérience, interne ou externe. Cela signifie que nous développons la capacité de considérer la vie avec empathie et bonté. Notre attention n'est pas reléguée à une distance froide et observatrice".

Parmi les pratiques qui développent la bienveillance, il y a l'activité nommée : "toutes les bonnes choses". Celle-ci est tirée d'une histoire vraie.

Toutes les bonnes choses

Sœur Helen Mrosla, religieuse franciscaine, a soumis en 1991 "Toutes les bonnes choses" à Proteus, un journal d'idées. Son article est également paru dans Reader's Digest la même année, a été reproduit dans le livre original Chicken Soup for the Soul en 1993 et a été offert une fois de plus dans Stories for the Heart en 1996.

Le but de cette histoire est de nous encourager à complimenter les gens que l'on aime et dont on se soucie. Elle s'applique, comme vous le verrez, naturellement très bien aux enfants.

L'histoire de Marc

"Toutes les bonnes choses" raconte l'histoire d'un enseignant confronté à un élève très bavard :  Marc. Bien que poli, Marc commence à prodigieusement agacer son enseignant. Un jour, la menace tombe : un mot de plus et l'enseignant scotchera la bouche de l'élève.

Marc n'arrive à pas à se contenir et la sanction arrive.

Après s'être vu scotché la  bouche, il dira : "Merci de m'avoir corrigée, ma sœur."

Plus tard, l'enseignant se retrouve devant une autre classe. Parmi les élèves de cette classe, Marc est là, un peu moins bavard.

Mais un vendredi, les choses se compliquent à nouveau. Après s'être fatigué les méninges sur un problème mathématique ardu, l'enseignant sent que les élèvent deviennent de plus en plus frustrés et de mauvaise humeur.

Cette fois, l'enseignant à une idée, d'un tout nouvel ordre que la première. Ce dernier demande à tous les élèves d'inscrire les noms des autres élèves sur deux feuilles de papier, en laissant un espace entre chaque nom. Les élèves doivent penser à la chose la plus gentille qu'ils puissent dire sur chacun de leurs camarades de classe et l'écrire.

Puis, l'enseignant réunit les réponses des élèves en constituant des fiches nominatives où sont listé ceux qu'on pense d'eux. Lorsqu'on leur distribue leur fiche, certains diront : "Je ne savais pas que les autres m'aimaient tant!"

L'histoire raconte ensuite que l'enseignant apprend plus tard une triste nouvelle, Marc a été tué dans la guerre du Vietnam. Aux funérailles, un des soldats qui portait le cercueil vient voir l'enseignant : "Étiez-vous le professeur de maths de Marc?" demanda-t-il."Marc parlait beaucoup de vous ".

Quelques instants après, c'est au tour du père de Mac. "On veut vous montrer quelque chose", dit son père en sortant un portefeuille de sa poche. "Ils ont trouvé ça sur Marc quand il a été tué. Nous avons pensé que vous pourriez le reconnaître."

Ce qu'ils avaient trouvé, c'est un morceau de papier plié plusieurs fois, plus précisément la fiche sur laquelle des années auparavant, l'enseignant avait listé toutes les bonnes choses que ses camarades pensaient de Marc.

Les quelques camarades de classe présents aux funérailles dirent également qu'ils avaient toujours la liste chez eux. "C'est dans mon journal intime", "c'est dans mon tiroir de bureau", "c"est dans notre album de mariage"

L'activité

Pourquoi ne pas faire faire une liste comme celle de Marc ? Pourquoi ce pas s'échanger ces fiches et voir l'effet que cela provoque ?

Nous sous-estimons parfois beaucoup le pouvoir de la gentillesse et de la bienveillance. Nous souvenir que nous avons un coeur fait du bien.

C'est aussi ça être pleinement conscient. Se souvenir toutes les belles choses qui sont en nous, accessibles maintenant et toujours, pour notre plus grande paix d'esprit.   

 

 

Apprendre à reconnaitre le train des pensées

Les pensées incontrôlables, oui.

Un des enseignants fondamentaux de la méditation est de nous faire comprendre qu'il y a du bon à ne pas suivre à la lettre nos pensées.

Pour survivre au cours de l'évolution dans un environnement hostile, notre espèce a dû développer une vigilance exacerbée au moindre signe de danger. Pour cette raison, beaucoup de nos pensées s'épanouissent encore dans des mécanismes de peur, d'anxiété, d'angoisse et de jugement. Avec la méditation, nous prenons du recul vis à vis de ces mécanismes. Nous disons  "je ne suis pas mes pensées", puisque nous pouvons les observer. Nous sortons de ce que certains appellent le mode "pilote automatique".

Je vous propose aujourd'hui un exercice pour identifier les pensées. Il s'agit du "train des pensées", imaginée par Renee Jain.

L'image du train des pensées

Pour leur faire comprendre que les pensées ne doivent pas être considérées comme des messages de vérités, l'image du train est très parlante. 

Avec cette image, il suffit de dire aux enfants que les pensées sont comme des trains qui passent dans une gare.

Nous ne sommes pas ces train. Nous, nous sommes sur le quai, à regarder les train. Quand le train arrive, il ne fait que passer et s'arrête parfois pendant un certain temps. Lorsque c'est le cas, nous pouvons ressentir tout un tas d'émotions. Il ne faut pas s'en inquiéter, simplement respirer et se souvenir que le train ne reste jamais éternellement en gare, il continue son chemin tôt ou tard.

Les trains ne sont pas la seule image. Vous pouvez également adapter l'exercice avec des nuages ou des voitures, ou tout ce qui devant nous passe chaque jour. L'essentiel est de bien comprendre qu'il est possible de prendre de la distance, de prendre la place d'observateur, et d'être confiant dans l'aspect impermanent de toutes nos pensées.

Les pensées incontrôlables, et alors ?

Ce que nous pensons au final n'a pas d'importance.

Comme tout ce qui nous arrive et que nous ne contrôlons pas, c'est la façon dont nous laissons ces choses nous toucher qui compte. Sur cela, sur ce dernier point, nous avons le contrôle.

Nous n'avons pas forcément le contrôle de quand va arriver le train et s'il transporte une pensée anxieuse, mais nous pouvons ne pas bondir dedans et le laisser nous conduire au pays de l'anxiété généralisée, du jugement et de l'angoisse. Car si nous y bondissons, c'est bien cette destination qui nous attend.

Restons donc plutôt à observer, avec bienveillance et compassion, restons donc là, sur le quai, calmement, avec confiance, regardons passer les trains.